Fraicheur du matin, soleil et ciel bleu : on ne se lasse pas évidemment, et nous voilà à nouveau sur le chemin de randonnée. Plus exactement la route entre Collanges et Dienne, un départemental, sur une distance de 3 km. Cela commence à faire mais en réalité la vue sur les crêtes ou en bordure avec les vaches étant tellement agréable que les 45' sont non seulement tenus (4 km/h) mais en plus semblaient moins longues ! Ce qui n'aurait pas été le cas si l'on avait commencé le circuit à Dienne avec un retour en milieu d'après-midi sur un bitume chauffé au lieu d'une atmosphère fraiche du matin. Pour bien randonner il faut anticiper :-))
Dienne est un village pas désagréable et après une visite de l'église du XIIème siècle, nous grimpons vers le "plateau", par la route carrossable, contrairement à nos habitudes : simplement pour faire un peu moins d'efforts et être plus en forme demain pour une rando qui sera plus costaud ! anticiper, encore. Finalement cette route est loin d'être désagréable et offre un beau panorama, en particulier lorsque nous débouchons dans la partie des estives : plus d'arbres tous azimut pour barrer la vue, particulièrement belle vers les crêtes. Des chevaux, pour changer, broutent un peu au dessus, nous les passons à une dizaine de mètres, ils ne bronchent pas, même le joli poulain.
Un peu plus haut nous observons un Milan nous passant presque au dessus de la tête, toujours trop haut, mais que nous voyons s'éloigner en planant sur fond des montagnes de l'autre côté de la vallée. Puis à nouveau des vaches : avec un petit "soucis"... une mère et son veau, jeune, en plein milieu de la route. Elle le lèche, tranquille, et ne s'occupe pas de nous : elle parait certes paisible mais il semble qu'il vaille mieux éviter de trop s'approcher d'eux dans ce cas là. L'option est donc simple, marche à une quinzaine de mètres d'eux, à flanc directement bien sûr. Violette y va, j'observe la grosse bête qui ne bouge pas, sans surprise finalement, voire ne la regarde pas : clac, une photo, puis étant passée j'y vais à mon tour. Je regarde où je mets les pieds, il vaut mieux dans ce cas, et perds donc la vue sur la vache : lorsque je tourne la tête pour m'assurer qu'elle n'a pas bougé... je la trouve en bordure du chemin, son veau sur son arrière à 2 m., et disons face à moi à m'observer ! Du moins c'est le sentiment que j'ai sur le moment et il faut bien reconnaître que cela produit un effet de surprise impressionnant, car instantanément je me demande si elle ne va pas décider de me "chasser" de son espace ?!!... Mais non, il suffit de laisser passer la demin seconde de surprise pour se rendre compte qu'elle a simplement bouger pour venir brouter l'herbe, comme me l'expliquera Violette lorsque je la rejoins vingts secondes après :-))
Peu après arrêt obligé car une sensation d'échauffement sur le pied gauche se fait un peu trop insistant : j'avais reajusté la chausse tout à l'heure mais non, ça insiste, donc s'arrêter et voir... qu'une ampoule commence à se former ! Je ne comprends pas pourquoi mais ça ne change rien au problème. Heureusement que nous avons les pansements "magiques" adapté à la situation : j'en mets donc un et cela va beaucoup mieux immédiatement.
Poursuite de la marche jusqu'à la croix du Gendarme en arrivant sur le "plateau", mais c'est l'heure du repas avant de partir en exploration. Réajustement du pansement, repas avec l'excellent pain acheté ce matin à Murat et de la non moins délicieuse briochette à la canelle ! Cela face à la vallée commençant à être mieux illuminée, puisque le soleil tourne. Une bonne grappe de randonneurs passe en contrebas, sans nous voir sans doute et vont s'arrêter à la croix, on a bien fait de ne pas rester (on avait vu la troupe au loin à notre arrivée, et voilà donc encore une bonne ... anticipation ! c'est le mot du jour :-))
Après le repas nous allons explorer le "plateau", revoir de belles vaches dans l'enclos, passont assez près sans les déranger (voir vidéo, malheureusement sous le soleil) et continuons via le sentier des Quirous (des cairns réalisés par les bergers pour servir de guide...) et arrivons au somment, relatif, plutôt une sorte de col, nous permettant de voir de l'autre côté, ou presque. Qu'importe, ce vaste site est une véritable évoquant un peu l'ouest des USA avec une multitude de troupeaux ici et là : en fait, il ne manque que les cow-boys sur leurs chevaux ! ;-))
Puis nous entamons la longue et fort tranquille descente nous faisant encore et toujours passer devant un nombre considérable de vaches Salers, mais pas seulement : nous verrons même des vaches aussi noires que le charbon ! Sans doute des Salers à la vue de leur physionnomie : elles sont aussi belles que les autres. Des veaux ont une sorte de couleur gris antracite tirant sur un marron brun, croisement sans doute aussi, peut être noire ensuite ?
En fin de route carrossable, de retour dans la vallée, nous passons sous les arbres, les premiers de la journée - la casquette était de rigueur aujourd'hui - ce qui fait un bien fou d'un seul coup : d'ailleurs je m'arrête pour profiter de cette fraicheur subite. La fin du parcours est ainsi plus couverte ou dans des haies, avec toujours des vaches ici ou là et beaucoup de verdure, pour changer du plateau davantage dans la couleur "blé". Le pont permet d'éviter le gué et rejoindre ainsi la voiture les pieds au sec ! Plaisir de s'assoir à l'ombre car on était garé sous des arbres, le soleil ayant tourné depuis le départ. Un instant de repos dans le calme de ce lieu assez isolé, avec l'agréable chant du courant d'air dans les feuilles et sur la peau...
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p>Vidéo après les photos : quelques séquences au smartphone.