Rando au pic de Bazès
Beau ciel bleu, l'appel des cimes est irrésistible, direction le "monstre" surgissant de la crête vu depuis Autaquam. La montée vers le col de Couraduque est particulièrement agréable sous une lumière solaire encore douce les dégradés de verts et quelques rousseurs naissantes. On dérange encore les chèvres, cette fois-ci plus nombreuses ! Au col des chiens de traineau (à roues), ils jappent à qui mieux mieux, c'est largement plus agréable que les engins de chantiers, bien présent mais à l'arrêt.
... cliquer ici pour lire la suite ...On reprends le même tracé que la rando précédente, mais on coupe au plus court vers le pic à partir du col intermédiaire. L'occasion d'admirer les sous-bois et le pic bien éclairé. Pas de chant des cloches de moutons, c'est comme le calme avant la tempête... j'exagère bien sûr, la montée est certes raide sur l'essentiel du dénivelé, mais rien d'insurmontable : il faut simplement faire attention ici ou là, en particulier sur la traversée à mi hauteur, une chute amènerait à dévaler toute la pente vers le pierrier avec un résultat final plus que douteux ! Passage dans une petite hêtraie, court passage au paradis sous l'ombre bienfaitrice, même si le soleil ne dispense pas encore toute sa force. A nouveau le sentier dans les bruyères avec ici et là des blocs de roche évoquant sans peine Fontainebleau : j'appelle donc ce passage "Bleauzès" ! :-) Puis arrive le ressaut sommital dans un classique "chaos" rocheux, j'entrevois la possibilité d'un passage en escalade, mais non le sentier file sur le côté, dommage et débouche sur la cime, 1800 mètres.
La vue est complètement panoramique, rien ne peut bloquer la vue sur un rayons de plusieurs kilomètres (!), nous dominons littéralement ce massif, ce que nous voyions Autaquam n'était pas trompeur. Malheureusement les nuages se sont invités et le paysage des crêtes est pour ainsi dire complètement obstrué dans quelque direction que l'on regarde : certes, les nuages se déchirent ici ou là mais très localement, on ne verra rien comme hier. Etant les premiers, la chance nous permet d'entrevoir quelques chamois, pardon isards déguerpissant vers le bas. Ils devaient être sous les blocs du somment, notre exploration les a "chasser". Le temps de cadrer et les chercher avec le caméscope, ils sont déjà loin. Des vautours tournent en altitude, mais il restent désespérément à longue distance, même le téléobjectif peine à les grossir suffisamment (nous avons eu plus de chance dans la montée, ils passaient assez proche). Tiens, il y a un corbeau (ou proche cousin) qui s'en prends à l'un des grand planeur, il "piaille", on se demande bien pourquoi ?!
Tiens en parlant de ça, on entends également un groupe de ... bipèdes approchant par l'autre face. Ils sont encore à 70-80 mètres sous le somment, mais ils braillent tellement qu'ils nous agacent sévèrement !! Comment ça on n'est pas cool ??
Bref, ça fait déjà prés de 30 min de présence ici, le ciel ne se dégage, le niveau sera inévitablement trop fort pour nos (vieilles ?!? ;-)) oreilles, nous prenons donc courageusement nos jambes à notre cou et entamons la descente sans demander notre reste... Nous rencontrons quelques personnes, faisons un brin de causette et poursuivons la fuite jusqu'à Bleauzès ou nous trouvons notre havre de paix : en plus nous mangeons dans les senteurs aromatiques de thym, et toc ! Pas d'ombre, le soleil tape déjà pas mal, on sent sa chaleur à travers le tissu le pantalon, que d'énergie ! La notre étant restaurée, nous continuons la descente, finalement je ne lis pas la suivante du livre, dommage... Nous croisons encore un groupe de marcheur, dans la première pente après le pierrier, re-causette. A propos, nous sommes bien dimanche, pas de doute, le col est envahi pour une joyeuse troupe, difficile de ne pas les voir et les entendre, on est loin des paisibles sons de cloches du troupeau de moutons (ah ah ah).
Retour tranquille par la route de la rando précédente, on a le temps : bonne idée à double titre : on revoit une belle hêtraie dont les couleurs commencent à flamboyer (avant le lacet) et plus bas vers le col un magnifique "parpaillon" (un papillon quoi) se chauffant au soleil... Il faut peu de chose pour se sentir bien :-)
Au cool de Couraduque les chiens sont toujours là, il y a un grand de campement avec tout le matériel pour entrainer les chiens, une bonne odeur de grillade nous taquine le museau, pardon les narines...