Rando à l'étang Garbet
Retour à Aulus-les-Bains pour voir un cirque dont les Pyrénées ont le secret et un lac, pardon un étang. Manifestement, ces derniers jours de mauvais temps ont refroidi l'atomsphère, une peau supplémentaire est la bienvenue : bien sûr l'ascension produit son effet thermique habituel, mais je ne l'enlève qu'une fois au soleil.
Du hêtre, eh oui, encore, de l'eau, des pierres et quelques raidillons nous amène au Garbetou, le premier cirque, assez large. Même sous l'éclairage quelque peu "atténué" du matin il est beau : au retour on appréciera plus encore.
... cliquer ici pour lire la suite ...Le passage au "niveau supérieur" s'effectue en un arc de cercle sur le flanc droit à travers une autre forêt penétrée des rayons solaires et habitée de gazouillis d'oiseaux. Le sentier devient ensuite plus cahoteux, pas mal de roches obligent à faire des petis efforts répétés, exercice compliqué par la présence de l'eau et gadoue au fur et à mesure de la montée, présence de ruisseaux transversaux oblige. La cascade gronde sur la gauche mais elle n'est pas vraiment visible, c'est dommage.
Enfin, on aperçoit le ressaut final : eh non, illusion classique, il en reste encore un... ou deux. Néanmoins le cirque de l'étang commence laisse entrevoir ses parois imposantes, il s'agit de l'une des faces du Pique rouge de Bassiès. Encore quelques minutes d'efforts sont nécessaires pour voir la cascade, celle qui tombe de l'étang, pas de doute. Un dernier sursaut et le voilà, dans un cirque plus serré que le précédent mais plus abrupte. A gauche Bassiès nous domine largement, en face au fond une nouvelle et fort haute chute d'eau invite à grimper à l'étang Bleu (une autre fois !) et sur la droite, une pente sévère conduit vers les hautes crêtes baignées dans le soleil, couleurs magnifiques de verdure et roche entremélées.Curieusement la cascade est inaudible, on se pose pour admirer le spectable et prendre un repas bien mérité.
Le spectacle vers l'extérieur n'en est pas moins enchanteur, le soleil étant dans le dos, les couleurs explosent de toutes leurs forces, l'automne pointe très sérieusement ses oranges et rouges éclatants ici ou là. A une centaine de mètres, l'étang se transforme en torrent effectuant une premier bond d'à peine dix mètres, enjambé par une passerelle métalique, un second moins important mais plus encaissé, avant de se jeter pour de bon(d) en cascade, malheureusement guère visible par le haut. Mais la vue est propice à de beaux cadrages vers l'extérieur au nord sur fond de crêtes lointaintes baignant dans le bleu azur moutonné de quelques nuages blancs : je m'en donne à coeur, l'appareil photo frétille de bonheur ! Pour une fois le caméscope est posé sur le trépied.
Hélas, il faut redescendre. L'occasion d'admirer encore le paysage sous d'autres angles, rencontrer quelques randonneurs. Au Garbetoun, le premier randonneur du matin nous rattrape à nouveau : une petite conversation nous apprend qu'avec son chien il est monté à l'étang Bleu... si c'est déjà une belle marche pour un humain, que dire pour le quadrupède âgé de ....13 ans ?! Un exploit canin, sans aucun doute, d'autant qu'il n'est pas avare d'allers et retours.
Les nuages envahissant les cimes depuis un moment finissent par tout recouvrir, mais cela nous importe peu, quoique la forêt de hêtre n'en serait que plus belle. Voilà, encore une belle rando qui s'achève.