Rando Saleix vers Bassiès (Etang majeur)
La vibration du téléphone indique qu'il est déjà 07h00, il faut se lever. Aujourd'hui la voiture est incontournable car on change de vallée, direction Aulus-les-Bains (station thermale cholestérol) et montée en altitude à 1400 m
Le ciel est bien dégagé même si des nuages vagabondent sur les cîmes, menaçant en particulier le Mont Valier superbement dressé au loin.Dans l'ombre, un chemin à vaches nous conduit au Port de Saleix (un col), c'était la partie tranquille car la trace montait en longs lacets (sur la fin je marchais aussi vite que possible, histoire de faire travailler un peu le coeur, je suis trempé !).
... cliquer ici pour lire la suite ...A présent c'est la partie de plaisir, le sentier grimpant sur une pente assez raide, jusqu'à un ressaut d'où la vue sur les environs est bien plus dégagée. Traversée dans une zone pierreuse et herbeuse vers l'étang d'Alate, puis débouché sur un nouveau col d'où l'on domine les superbes étangs du refuge de Bassiès : nous les découvrons enfin car il y a deux ans nous n'étions pas monter les voir bien qu'étant tout proche. Le GR descent mais nous empruntons le sentier pour traverser vers le col situé à un km de là pour revenir par l'autre versant. Quelques vaches au pelage gris et un taureau puissant, et paisible, barrent le sentier, nous obliquons pour ne pas les déranger trop
A mi-traversée, un bloc rocheux nous accueille pour un repas perché, tel des alpinistes, au dessus de cette belle vallée en forme de V : à gauche les lacs et à droite l'ascension de 1000 m au Pique rouge de Bassiès (2676 m), d'un côté le monde aquatique de l'autre le minéral. Pour cette aventure il faut prévoir une nuit, voire deux, au refuge. RdV dans quelques années peut être ?
Le point de descente se trouve 100 m. après l'orri, une sorte d'igloo en pierre destiné à stocker l'alimentation des bergers, à une certaine époque... La chute est assez rapide, enfin tant que l'on ne pratique pas la cueillette des myrtilles, à genoux ou allongé dans cet eden des papilles : je n'ai jamais aimé les tartes aux myrtilles, mais à présent que j'y ai goûté, je suis devenu adepte de cette baie ! Avec les mûres et quelques framboises trouvés les jours précédents on peut dire que la montagne offre un festin de saveurs aux randonneurs.
La traversée en balcon offre une belle vue sur un cirque abritant l'étang du Garbet, non visible, autre belle randonnée imposant de revenir par ici, et toujours au loin le Mont Valier qui résiste bien aux assauts nuageux. Passage rapide dans une jeune hétraie, dont la protection offre un rafraichissement inespéré tant nous sommes exposé au soleil depuis le mileu de la matinée.Un mini lac, ou une grosse mare, génère des petits ruisseaux qu'il s'agit de franchir, sans difficulté grâce aux pierres, de même pour les bourbiers.
Une surprise pour finir : un panneau indique la présence de la mine d'Argentière à 100 m du tracé : évidemment, il n'est pas possible de résister à l'appel des profondeurs, d'autant que j'ai porté la lampe frontale : l'ouverture est assez importante, descent dans une grande salle à partir de de laquelle une sorte de gros boyau s'enfonce résolument ... pour s'arrêter aussitôt dans une petite salle en ogive, grosse déception. Mais pas surpris, car il n'y avait aucune indication de prudence ou barrière bloquant l'accès.
Le retour au parking s'accompli avec le pas tranquille de ceux qui veulent prolonger le plaisir...